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Ginger, e-TMS (troubles musculosquelettiques liés au travail sur écran

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TMS : Qu’est-ce que c’est ?

Les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres supérieurs et inférieurs sont des troubles de l’appareil locomoteur pour lesquels l’activité professionnelle peut jouer un rôle dans la genèse, le maintien ou l’aggravation. Les TMS affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, c’est-à-dire les tissus mous. Les régions corporelles concernées sont principalement le cou, les épaules et les poignets. Les TMS des membres inférieurs sont plus rares et concernent principalement le genou.

Les TMS sont des maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons.

Tendinopathie, syndrome du canal carpien au poignet, épicondylite au coude, hygroma du genou en sont quelques exemples. Ils s’expriment par de la douleur mais aussi par de la raideur, de la maladresse ou une perte de force. Quelle que soit leur localisation, les TMS peuvent devenir irréversibles et entraîner un handicap durable.

Afin que ces maladies ne deviennent pas chroniques, elles doivent être diagnostiquées et prises en charge précocement.

Anatomie et fonction

Description des éléments anatomiques

Les muscles sont un assemblage de fibres qui ont la propriété de se contracter ou d’être étirées. La longueur d’un muscle peut donc varier mais sa tension également. Ils exercent des forces sur les os du squelette par l’intermédiaire des tendons et permettent ainsi de déplacer des pièces osseuses les unes par rapport aux autres autour des articulations.

Les tendons sont les éléments de liaison entre un muscle et un os. Ils constituent le prolongement du muscle et assurent son insertion sur l’os. Ils se comportent comme un élastique très raide et sont généralement entourés d’une gaine qui contient un lubrifiant (gaine synoviale).

Les ligaments sont semblables à des cordages tendus entre les deux extrémités osseuses d’une articulation. Ils en assurent la stabilité passive. Les vaisseaux sanguins comprennent principalement les artères et toutes leurs divisions qui acheminent le sang oxygéné du cœur vers tous les tissus de l’organisme et les veines qui permettent le retour du sang chargé en gaz carbonique de la périphérie vers le système cardio-respiratoire.

Les nerfs sont des structures anatomiques qui assurent le cheminement des ordres moteurs, du cerveau vers les muscles (nerfs moteurs) ou des informations sensitives, des récepteurs sensitifs (douleur, chaleur, pression, position du corps dans l’espace…) vers le cerveau (nerfs sensitifs).

Les bourses séreuses sont des poches situées au niveau des grosses articulations. Elles sont remplies de liquide synovial et facilitent le glissement des éléments anatomiques les uns par rapport aux autres.

Les cartilages sont constitués de tissu conjonctif dense et élastique présent au niveau des articulations dont le rôle est de renforcer la stabilité, de faciliter le glissement des surfaces articulaires les unes par rapport aux autres, d’amortir les chocs lors des mouvements et sous l’effet de la pression exercée sur les articulations.

Anatomie fonctionnelle

La sollicitation d’une articulation au-delà d’une certaine amplitude articulaire a des effets néfastes sur les éléments qui l’entourent. Les amplitudes articulaires de confort sont mentionnées dans les normes ISO 11226, NF EN 1005-4 et ISO 11228-3

Sur le plan fonctionnel, la position de référence est celle pour laquelle :

  • la tête et le dos sont droits
  • le coude est à 90°
  • la main et l’avant-bras sont alignés
  • la main est en pronation (comme pour saisir un verre) à 30° par rapport à la verticale

 

Dans le mouvement, le cou accompagne les mouvements de l’épaule et contribue à stabiliser la posture des membres supérieurs. L’épaule oriente le mouvement du membre supérieur dans l’espace, le coude règle la longueur d’atteinte du membre supérieur, le poignet et la main assurent la finalité du mouvement du membre supérieur pour la réalisation de prises en force comme pour celle de gestes précis et très fins.

Douleurs, causes et caractéristiques cliniques

Les signes cliniques des TMS sont variés mais comportent, en règle générale, une douleur, associée de façon plus ou moins marquée à une gêne fonctionnelle (difficulté à réaliser des mouvements, à tenir un objet) plus ou moins réversible.

Membres supérieurs

Au niveau musculaire, la principale contrainte est la force. Celle-ci peut engendrer une fatigue musculaire. La douleur musculaire est appelée myalgie. Des travaux ont montré que certaines fibres musculaires seraient continuellement actives, même à très faible niveau de sollicitation, d’où leur nom de « fibres de Cendrillon ». Cela explique pourquoi des salariés se plaignent de douleurs dans les muscles du cou et de l’épaule lors de tâches telles que le travail sur écran.

Sur les tendons, les principales contraintes mécaniques qui s’exercent sont les forces de traction développées par le muscle lors des efforts musculaires ainsi que des frottements et des compressions contre des tissus adjacents. La tendinopathie est le terme général pour désigner les pathologies tendineuses. Le syndrome de la coiffe des rotateurs (épaule), l’épicondylite latérale, l’épitrochléite ou épicondylite médiale (coude) et la maladie de De Quervain (pouce) sont des atteintes tendineuses.

Pour les nerfs, la compression est la principale contrainte mécanique. La pathologie la plus répandue est le syndrome du canal carpien (poignet). Le syndrome du tunnel cubital (coude) ou de la loge de Guyon (poignet) sont également des atteintes nerveuses.

Les bursites ou hygromas sont des épanchements de liquide synovial des bourses séreuses périarticulaires. Elles peuvent évoluer sur un mode aigu ou chronique. Elles concernent essentiellement le coude.

Les atteintes vasculaires peuvent résulter de compression de gros vaisseaux comme le syndrome du défilé cervico-thoracique ou résulter d’une fermeture temporaire des petits vaisseaux périphériques (capillaires) comme dans le syndrome de Raynaud ou « syndrome des doigts blancs ». Il peut résulter d’une exposition au froid mais aussi aux vibrations.

Principales maladies au niveau du membre supérieur :

  • épaule : tendinopathie de la coiffe des rotateurs
  • coude : épicondylite latérale, épicondylite médiale (ou épitrochléite), hygroma, syndrome du tunnel cubital ou ulnaire
  • poignet et main : syndrome du canal carpien ou de la loge de Guyon, tendinites des fléchisseurs et des extenseurs de la main et des doigts, maladie de De Quervain (pouce)
  • doigts : syndrome de Raynaud

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*e-TMS : Troubles Musculosquelettiques liés au travail sur écran

Membres inférieurs

En ce qui concerne les membres inférieurs, les salariés amenés à travailler à genoux ou accroupis peuvent présenter des hygromas du genou ou d’autres pathologies telles qu’une paralysie des muscles releveurs du pied ; le ménisque peut aussi être lésé. Ces postures accroupies, de même que les manutentions lourdes, peuvent entraîner des arthroses du genou.

Des atteintes du tendon d’Achille (tendinopathies achilléennes) au-dessus du talon peuvent survenir du fait de flexions/extensions répétées de la cheville.

Des douleurs dans les membres inférieurs peuvent survenir du fait de la posture debout statique ou du piétinement. Elles sont généralement liées à une fatigue musculaire et à des troubles vasculaires. A contrario, la posture assise prolongée favorise la survenue des TMS des membres supérieurs et du dos ainsi que l’apparition de troubles circulatoires.

Les TMS sont de loin les maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes.

Ils sont le résultat de la combinaison de multiples causes liées au poste de travail et à son environnement, à l’organisation du travail, au climat social dans l’entreprise. L’accroissement des contraintes de productivité, l’intensification du travail dans un contexte de vieillissement de la population active expliquent au moins en partie l’augmentation des TMS dans la population active au cours des deux dernières décennies.

Les TMS coûtent cher à l'entreprise.

Ils sont une source de désorganisation majeure, peuvent entraîner une baisse de performance pour l’entreprise (diminution de la productivité, de la qualité…) et avoir un impact majeur en matière d’absentéisme et de turnover.

Des solutions de prévention peuvent être mises en place. Elles permettent non seulement de réduire le risque de TMS mais conduisent aussi à améliorer la qualité de vie au travail des salariés ainsi que la qualité des produits.

Certains facteurs de risque de TMS sont concernés par les obligations réglementaires touchant à la pénibilité du travail.

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Source :

Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), TMS Troubles musculosquelettiques, ce qu’il faut retenir. Voir l’article complet

Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), TMS Troubles musculosquelettiques, effets sur la santé. Voir l’article complet